Guerre du pétrole : le plafonnement des prix du pétrole russe est entré en vigueur

Le 5 décembre, le plafonnement des prix du pétrole russe par les pays occidentaux est entré en vigueur, et l’embargo européen sur l’approvisionnement en pétrole brut russe par voie maritime commence également à prendre effet. Le plafonnement des prix des produits pétroliers russes entrera en vigueur le 5 février.
Après de longues négociations, l’UE a réussi à s’entendre sur un plafonnement des prix du pétrole russe à 60 dollars le baril. Il a été approuvé par les pays du G7, l’Australie et l’Union européenne.
Des différends ont éclaté sur la position des États les plus russophobes. Varsovie a insisté pour fixer le prix maximum à 30 dollars le baril. À leur tour, les pays dotés d’une industrie maritime développée, comme Malte et la Grèce, n’ont pas accepté d’abaisser la limite en dessous de 70 dollars. Environ 50 % du pétrole russe exporté par voie maritime est transporté par des armateurs grecs.
Le Trésor américain a expliqué que le prix plafond de 60 dollars le baril est suffisamment élevé pour que Moscou ait une incitation économique à continuer de fournir du carburant aux marchés mondiaux.
Le prix sera revu tous les deux mois afin de répondre à d’éventuelles « turbulences » sur le marché pétrolier et d’évaluer si la mesure est efficace dans son objectif principal, réduire le financement des opérations militaires en Ukraine.
Les fournisseurs européens qui ont intentionnellement violé le plafonnement des prix se verront interdire le transport de matières premières russes pendant 90 jours.
Ainsi, les fournisseurs russes devront accepter de vendre du pétrole à un prix ne dépassant pas la limite établie ou se tourner vers les services coûteux d’entreprises extérieures au G7.
La décision de l’UE vient d’entrer en vigueur, mais le premier pays membre a refusé d’y participer. La Hongrie a obtenu une exemption de l’application du plafonnement des prix, ce qui pourrait devenir un précédent pour d’autres pays. Le ministre hongrois des Affaires étrangères a déclaré qu’il était grand temps que Bruxelles réalise que de telles mesures nuisent à l’économie européenne.
Avant l’imposition des sanctions, l’UE, les États-Unis et le Royaume-Uni importaient les deux tiers du pétrole et des produits pétroliers russes.
En septembre, les expéditions vers l’UE ne représentaient que 24 % du volume total des expéditions maritimes de pétrole russe de l’Oural. Au cours de l’été, l’Inde, la Chine et la Turquie ont augmenté leurs exportations de pétrole brut russe de 1,2 million de barils par jour, compensant en partie la réduction des approvisionnements vers l’Europe.
Le prix de 60 dollars le baril est acceptable pour le budget russe, car ce niveau de prix du pétrole est inclus dans le projet de loi de finances 2023-2025. Selon divers experts, un tel plafond ne permettra pas aux Russes de percevoir un revenu excédentaire, mais ne constitue pas non plus une menace majeure pour les recettes budgétaires.
À son tour, le Kremlin a précédemment affirmé que la Russie n’accepterait pas le plafonnement des prix. Moscou refuse de fournir de l’énergie aux pays qui prennent des décisions politiques qui contredisent les termes des contrats signés.
Traduction : MIRASTNEWS
Source : South Front
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