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Pékin a récemment lancé une campagne de répression contre les pratiques de prêt plus risquées afin de maintenir le niveau de sa dette sous contrôle. Cela intervient alors que la Chine et les Etats-Unis d’Amérique sont empêtrés dans une longue bataille au sujet des tarifs d’importation et des pratiques commerciales.

Les gouvernements régionaux en Chine ont peut-être accumulé 40 000 milliards de yuans (près de 5 800 milliards de dollars, soit 60% du PIB) d’emprunts hors bilan, a annoncé mardi S & P Global Ratings.

Ces chiffres éclatants dépassent largement ceux cités par le ministère chinois des Finances, qui a estimé la dette des administrations locales à 17 660 milliards de yuans, ou 2 580 milliards de dollars, à la fin du mois d’août (environ 18% du PIB de la Chine en 2017).

Les analystes de crédit de S & P dirigés par Gloria Lu ont annoncé mardi qu’il s’agissait « d’un iceberg de la dette comportant des risques de crédit titanesques ».

Pékin avait précédemment interdit aux gouvernements locaux d’emprunter de l’argent directement; les gouvernements locaux ont utilisé des véhicules distincts pour surmonter les restrictions et quotas officiels et financer des projets d’infrastructure.

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Ces organismes sont appelés véhicules de financement des gouvernements locaux (VFGL (LGFV)) et sont essentiellement des entités publiques qui collectent des fonds – principalement auprès de banques – et les canalisent vers des projets d’infrastructure et de développement immobilier mis en œuvre par les gouvernements locaux.

« Ce n’était qu’un moyen supplémentaire d’augmenter le montant de la dette cachée du gouvernement pour de nombreux projets », affirme le rapport.

Pékin a récemment promis de maintenir le niveau de sa dette sous contrôle, une politique qui inclut une répression des pratiques de financement plus risquées. Les rentrées de fonds dans bon nombre de LGFV ont diminué, laissant les responsables peinant à financer de nouveaux projets et à rembourser leurs anciens prêts.

Selon le document, les gouvernements locaux lourdement endettés pourraient être confrontés à un défaut, en particulier « aux gouvernements des préfectures des villes ou des districts plus faibles », et le pays aura probablement besoin d’une décennie ou plus pour s’attaquer à la soi-disant « dissimulation » de la dette des gouvernements locaux.

L’encours de la dette publique chinoise au bilan s’élevait à 29 950 milliards de yuans (plus de 4 300 milliards de dollars) à la fin de 2017, dont 16 500 milliards de yuans (2 300 milliards de dollars) accumulés dans les émissions d’obligations depuis 2015.

Cela intervient alors que la Chine est impliquée dans une guerre commerciale débilitante avec les Etats-Unis d’Amérique, qui s’est aggravée en juin lorsque Donald Trump a imposé un droit de douane de 25% sur des marchandises chinoises d’une valeur de 50 milliards de dollars, Pékin ayant réagi de la même manière. En outre, il a accusé la Chine de ce qu’il a appelé « commerce injuste », y compris ses prétendus efforts dirigés par l’État pour voler la technologie et la propriété intellectuelle des Etats-Unis d’Amérique, ainsi que « des pratiques discriminatoires en matière de concession de licences de technologie ». Le POTUS a lancé une autre salve en septembre, imposant de nouveaux droits de douane sur 200 milliards de dollars de marchandises chinoises, déclenchant une hausse tarifaire de 60 milliards de dollars de produits états-uniens d’Amérique en provenance de Pékin.

Traduction : MIRASTNEWS

Source : Sputnik News