Zoom Afrique du 14 mai 2020 – Journal
L’actualité en Afrique :
Le Ghana est optimiste pour la création de sa compagnie aérienne nationale d’ici 2021 malgré le Covid-19;
ZAMBIE : DPA s’installe et veut fournir une énergie solaire aux entreprises;
Promasidor réactive l’industrie laitière de l’État d’Ekiti au Nigeria.
Les analyses de la rédaction :
Burkina Faso:
Barkhane a peur que l’exemple du Tchad fasse émule au Sahel et que l’état burkinabé doté d’une armée forte et indépendante et d’une population souverainiste et exigeant le retrait des forces étrangères de son pays puisse agir indépendamment, comme l’a fait l’armée tchadienne en initiant l’opération Colère de Bouma contre les terroristes et en déclarant son retrait du G5 Sahel..
C’est d’ailleurs dans ce cadre que le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a condamné il y a une semaine dans un communiqué des violences des forces de sécurité burkinabè contre des réfugiés maliens au Burkina Faso.
Une tentative qui n’a pas pourtant réussi à provoquer une rupture entre le peuple burkinabé et son armée, tout comme dans d’autres pays où la force d’occupation a tenté via des projets de diabolisations d’armées africaines de ternir l’image de celles-ci auprès de leur peuple sans pour autant réussir à faire grand-chose.
Toujours dans le cadre de ces projets de déstabilisation, un étrange incident vient de se passer au Burkina Faso :
« Vingt-cinq personnes avaient été interpellées par les forces de défense et de sécurité dans la nuit du 11 au 12 mai. Soupçonnées de terrorisme, elles étaient détenues dans les locaux du poste avancé de gendarmerie à Tanwalbougou, à une quarantaine de kilomètres de Fada N’Gourma. Pendant leur garde à vue, douze parmi elles ont trouvé la mort », écrit RFI.
Ce média occidental confirme par le biais«d’une source sécuritaire », que ces personnes « sont décédées par suffocation dans leur cellule pendant la nuit et qu’elles devaient être auditionnées avant d’être transférées ».
Ce scénario n’est-il pas très similaire de celui qui s’est passé il ya près d’un mois au Tchad ? Rappelons les faits : « Au Tchad, 44 prisonniers du groupe Boko Haram capturés par l’armée tchadienne au début du mois d’avril dans la province du Lac se seraient suicidés dans leur cellule ».
Tanwalbougou, commune située dans le département de Fada N’Gourma de la province du Gourma dans la région de l’Est au Burkina Faso est le théâtre des opérations « anti-terroristes » de Barkhane. D’ailleurs en mars dernier, la force française Barkhane a mené une série d’opérations « anti-djihadistes » dans le nord du Burkina Faso et près de cette région.
Peur que les prisonniers disent des choses politiquement « incorrectes en cours des interrogatoires ?
La réponse est ouverte…
Lutte contre le Covid-19: échange d’expérience entre la Chine et l’Afrique du Sud:
A l’heure où le coronavirus continue de représenter un danger planétaire, la République populaire de Chine et la République d’Afrique du Sud, tous deux membres des BRICS, ont partagé leurs expériences respectives dans la lutte contre le coronavirus. Cela dans la continuité des décisions prises récemment au niveau de l’organisation des puissances mondiales non occidentales.
Des experts médicaux militaires chinois ont partagé leurs expériences de la lutte contre le Covid-19 avec leurs homologues sud-africains. C’est ce qu’annonce l’agence de presse chinoise Xinhua. A cet effet, les échanges ont eu lieu par visioconférence entre les représentants de l’Armée populaire de libération chinoise (APL) et des Forces de défense nationale sud-africaines (SANDF).
Ces échanges ont touché diverses questions de la lutte conjointe, engagée notamment au niveau des nations BRICS. Notamment le traitement des patients atteints du Covid-19, l’analyse des cas graves, la gestion et le contrôle du Covid-19 dans les hôpitaux, de même que la technologie et les méthodes de test du Covid-19. En outre, ont été abordées les questions liées à l’examen des patients asymptomatiques, de même que celles touchant aux médicaments anti-Covid-19, l’utilisation et la sensibilité des kits de test et la désinfection du matériel. Aussi, le point stratégique qui concerne le développement des vaccins a été soulevé, à l’heure d’une coordination accrue à ce sujet – décidée lors de la récente réunion extraordinaire par visioconférence, des ministres des Affaires étrangères des pays BRICS.
Ce partage d’expériences et la coordination bilatérale ont été vivement appréciés par la partie sud-africaine, sachant que depuis le début de ladite pandémie, les deux nations ont étroitement collaboré. En parlant de la situation courante au niveau des deux États en rapport avec le coronavirus, si la Chine – avec ses 82 901 cas de contaminations, 4633 décès et 78 120 guérisons, a de facto vaincu la pandémie sur son sol, dans le cas de l’Afrique du Sud, le travail se poursuit. En effet et aux dernières statistiques, la nation arc-en-ciel compte à ce jour plus de 9400 contaminations, 186 décès et 3983 guérisons – représentant un taux de mortalité d’environ 2% et un taux de guérison actuel d’un peu plus de 43%. Ceci au moment où des mesures draconiennes avaient été adoptées par les autorités sud-africaines pour lutter efficacement contre ce fléau, et ce depuis l’annonce du danger de la situation.
Cette coopération à succès entre l’une des principales superpuissances mondiales et la principale puissance africaine trouvera sans aucun doute des déceptions au sein de l’establishment occidental. Ainsi, lors du récent envoi par Cuba – allié de longue date de l’Afrique du Sud, notamment durant la période de la lutte contre le régime raciste d’apartheid, de 217 médecins cubains dans le cadre de la lutte conjointe contre le Covid-19, les représentants étasuniens n’ont pas manqué de faire part de leur grand «mécontentement», exprimé notamment en la personne de Mike Pompeo, secrétaire d’État US. Oubliant par la même occasion que ni Cuba, ni l’Afrique du Sud, ne sont des colonies étasuniennes, mais bel et bien deux États souverains, n’ayant aucun compte à rendre ni à Washington, ni à d’autres capitales occidentales.
D’ailleurs, le domaine médical est loin d’être le seul concerné par la «déception» occidentale. Ainsi, les manœuvres militaires conjointes de novembre dernier entre la Chine, la Russie et l’Afrique du Sud au large des côtes sud-africaines, avaient également provoqué des grimaces d’agacement chez les représentants atlantistes. Enfin, les soutiens de Pretoria – en qualité d’actuel membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU aux initiatives et positions sino-russes, rajoutent de nouveaux maux de tête aux élites occidentales.
En attendant et au lieu de stigmatiser les partenariats cités ci-haut, l’establishment US ferait bien mieux et rapidement de se concentrer pleinement à la lutte contre les effets du coronavirus sur son sol national. Pour rappel, les USA comptent à ce jour plus de 1 300 000 cas de contaminations (un tiers du nombre total de personnes contaminées au niveau mondial) et plus de 79 000 décès (près d’un tiers du nombre total de décès liés au Covid-19 dans le monde).
Avec Mikhail Gamandiy-Egorov, analyste-chroniqueur à l’agence Observateur Continental.
Source: Press TV Français
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